En cette période, les ministères de l’Église adventiste du septième jour font preuve de créativité pour mettre en place de nouvelles façons de travailler et continuer à servir leurs communautés, leurs membres et les jeunes gens dans les circonstances extraordinaires qui nous sont imposées par la pandémie du COVID-19. Pour rester en contact avec chacun et maintenir un certain niveau de normalité, un grand nombre de ces initiatives ont lieu en ligne. Les directives de protection des enfants de notre Église s’appliquent également à l’environnement en ligne (le cyberespace). Gardez à l’esprit que le cyberespace évolue rapidement, et qu’il va falloir actualiser nos pratiques et nos compétences au fur et à mesure de ces évolutions.
Les deux premiers concepts sont étroitement liés à ce qu’elles souhaitent atteindre.
- Directive des deux adultes : deux adultes doivent être présents pendant les cours ou les activités pour enfants.
- Porte ouverte : évitez les contacts privés ou les tête à tête, et pratiquez une politique de la porte ouverte, quelle que soit la situation. Lorsqu’il n’est pas possible de laisser la porte ouverte, placez un deuxième adulte à la porte.
Comment peut-on adapter cela en ligne ?
Assurez-vous que votre « classe » ou « groupe » soit dirigé par au moins deux superviseurs adultes. Les deux adultes doivent être mis en copie de chaque communication. Les superviseurs adultes devront être présents lors de toutes les réunions, et aucune séance en tête à tête avec un mineur ne devra être autorisée. Aucun contact en tête à tête ne doit être autorisé.Assurez-vous de recevoir des parents ou des tuteurs légaux l’autorisation de communiquer avec leurs enfants mineurs. Mettez les parents en copie lors de toute communication électronique ou assurez-vous que les parents puissent accéder aux courriels ou messages envoyés par le biais d’autres canaux. Informez les parents qu’ils doivent surveiller, suivre et superviser les communications et les réunions auxquelles participe leur enfant. Les parents devront être en mesure de voir tout ce qui se passe.
Utilisez des systèmes tels que Zoom, WebEx ou Microsoft Teams qui permettent d’organiser des réunions de groupe. Évitez d’utiliser des systèmes qui permettent l’accès à des comptes individuels et des communications privées tels que Facebook ou WhatsApp. Il est essentiel de définir clairement les attentes en la matière avec les bénévoles, les parents et les mineurs et de leur rappeler que toute communication doit rester dans le groupe et inclure à tout moment à la fois les superviseurs et un parent.
De cette idée découle une règle qui interdit aux bénévoles d’entrer en contact, en dehors du groupe, avec les enfants ou les jeunes sur les réseaux sociaux. Il faut informer les bénévoles que cela n’est pas permis, et les parents ou tuteurs doivent également être informés au sujet de cette règle. Il est évident que cela ne s’applique pas à un bénévole qui communique avec ses propres enfants ! Un manquement à cette règle doit entraîner des sanctions pouvant aller jusqu’au congédiement du bénévole.
APPEL À RESSOURCES : Le Guide du directeur d'établissement : déployer Zoom (en PDF). Zoom offre d’excellentes informations pour les directeurs d'établissements, et celles-ci peuvent être particulièrement utiles pour les responsables de ministères travaillant avec les enfants.
Pourquoi ne pas demander aux jeunes gens d’envoyer des photos et des vidéos ?
C’est un moyen amusant de maintenir l’engagement et de se rapprocher les uns des autres puisque nous ne pouvons pas nous rencontrer en personne. Cependant, nous devons comprendre le risque associé à cela. Tout ce qui est mis en ligne existe pour toujours. C’est là que la supervision parentale est particulièrement importante. Du point de vue de l’organisation du ministère, il est crucial de pouvoir s’assurer que les fichiers reçus ne contiennent pas de virus ou d’autres programmes malveillants. Vous devez vous assurer que le contenu respecte bien le code de conduite du groupe avant qu’il ne soit vu par le groupe. Il est également essentiel d’avoir un formulaire d’autorisation photo et vidéo signé par le parent ou le tuteur légal. Votre organisation doit avoir également établi une directive concernant la conservation des documents qui précise à quel moment les fichiers seront détruits.Consentement à participer au cyberespace
Certains d’entre vous ont demandé si un nouveau formulaire de consentement serait mis en place pour répondre aux spécificités du travail avec les enfants dans le cadre du cyberespace. L’exemple joint constitue un bon point de départ. Cependant, nous vous invitons à vous rapprocher de votre conseiller juridique local pour savoir quels sont vos besoins juridictionnels. Vous pourriez le joindre à votre formulaire d’autorisation photo et vidéo.Confidentialité et données personnelles des mineurs
Aux États-Unis, quelques états ont adopté des lois visant à protéger la vie privée et les données personnelles des mineurs lors de leurs activités en ligne. En outre, la loi de protection de la confidentialité des enfants sur Internet (COPPA) s’efforce d’interdire la collecte non autorisée de données personnelles et le suivi des informations personnelles des enfants de moins de 14 ans.Afin de vous conformer aux dispositions de la COPPA, vous devez réaliser une analyse approfondie des activités en ligne de votre ministère. Cette analyse doit inclure vos spécialistes des technologies de l’information, l’avocat de votre conférence, votre direction et les personnes qui font fonctionner vos ministères impliqués. En tout premier lieu, vous devez déterminer si vous recueillez des informations personnelles provenant de mineurs âgés de moins de 14 ans. Si tel est le cas, la loi COPPA est applicable. Si elle est applicable, vous devez obtenir un consentement parental et publier une directive de confidentialité qui soit conforme à la loi COPPA. Vous pourrez trouver ici de plus amples informations.
Le gouvernement fédéral canadien a adopté des lois visant à protéger les données personnelles et la vie privée des utilisateurs lors de leurs activités en ligne. De même, plusieurs provinces canadiennes ont adopté des lois visant à protéger la confidentialité en ligne. Au Canada, il n’existe aucune législation fédérale explicitement conçue pour protéger les données personnelles et la vie privée des mineurs lors de leurs activités en ligne.
Il s’agit d’un domaine en développement, alors restez attentifs à d’éventuels changements. Vous devez vous rapprocher d’un conseiller juridique dans votre État ou votre province pour déterminer s’il existe une législation applicable.
Enregistrement des réunions
Dans de nombreux lieux, il est exigé que toutes les parties donnent leur consentement à un quelconque enregistrement. Que votre état ou province soit un état « multipartite » ou non, il est recommandé d’éviter d’enregistrer les réunions de groupe.
Droits d’auteur
Sachez que certaines informations ou certains supports que vous souhaitez utiliser en ligne peuvent être protégés par des droits d’auteur, et vous devez être autorisé à les utiliser. Cet article n’est pas destiné à traiter les problèmes entourant les droits d’auteur en leur totalité. Si vous n’êtes pas sûr de savoir si quelque chose bénéficie de la protection des droits d’auteur, nous vous recommandons de consulter votre conseiller juridique local.Retour au manuel de l’Église
Les trois concepts suivants du manuel de l’Église sont eux aussi essentiels dans le contexte de notre adaptation au cyberespace. Nous devons être sûrs que tous les adultes qui travaillent dans nos écoles du Sabbat ou encadrent les différents groupes d’enfants ou de jeunes soient soumis à ces procédures, que ce soit en personne ou en ligne.- Filtrage des bénévoles : demandez à tous les bénévoles de remplir un formulaire de renseignements sur les bénévoles, vérifiez leurs références et, si la loi l’exige, demandez à la police d’effectuer une vérification des antécédents judiciaires.
- Directive des six mois : exigez une période d’attente de six mois pour les membres nouvellement baptisés ou transférés qui auront émis le souhait de travailler avec des enfants.
- Formation : offrez régulièrement des formations aux enseignants et aux bénévoles pour les aider à comprendre et à protéger les enfants et pour leur apprendre à entretenir leur foi.
Faisons en sorte que nos jeunes continuent d’avoir une supervision adéquate dans le cyberespace et instaurons des mécanismes de contrôle qui protègent les bénévoles ainsi que les mineurs que nous essayons de servir.
Articles ou ressources connexes :
- Responsabilité civile de l’Église en matière de diffusion en continu
- Comment utiliser en toute sécurité les réseaux sociaux dans le cadre de votre ministère
- Informations supplémentaires sur les droits d’auteur dans cette courte vidéo
- Formulaire de consentement parental mentionné dans l’article : Le formulaire
- Filtrage des bénévoles par vérification des antécédents judiciaires