Pour de nombreuses professions, c’est un fait qu’il peut y avoir une différence surprenante entre ce que vous étudiez à l’école pour vous préparer à votre profession et ce que vous avez réellement besoin de savoir une fois que vous aurez commencé à travailler. J’ai souvent entendu des pasteurs m’assurer que cela est également le cas pour eux.
L’étude sur l’eschatologie, les langues anciennes et les techniques d’évangélisation les plus courantes sont des atouts pour les ministres. Cependant, de nombreux pasteurs sont surpris de découvrir qu’ils ont également besoin d’autres compétences. Ils doivent entre autres savoir comment organiser une réunion du conseil d’administration, examiner les états financiers, négocier des contrats, gérer les risques et gérer les problèmes juridiques.La bonne nouvelle est qu’Adventist Risk Management dispose de ressources pédagogiques, d’outils et de stratégies pour vous aider à diriger vos ouailles. Vous n’êtes pas obligé de naviguer seul dans tout cela. Cet article présente certaines des questions fondamentales pour lesquelles vous devez vous familiariser dans le domaine de la gestion des risques. Un deuxième article couvrira quelques autres points essentiels et vous fournira des ressources pour vous aider à déléguer et à collaborer avec les membres de l’équipe tels que l’agent de sécurité ou le comité de sécurité, afin de gérer efficacement les risques dans les domaines de votre ministère.
Alors, qu’est-ce que la gestion des risques ?Nous pensons que la gestion des risques s’appuie sur trois piliers :
- L’identification des risques consiste à connaître et à comprendre les risques auxquels nous sommes confrontés. Nous pourrions par exemple réviser les installations par le biais d’une auto-inspection et découvrir qu’un tapis déchiré représente des risques de trébucher.
- Le contrôle des risques consiste à prendre des mesures pour prévenir les risques ou les minimiser. Dans notre exemple, nous pourrions empêcher les gens de marcher sur la partie où le tapis est déchiré et baliser la zone avec un panneau jusqu’à ce qu’il puisse être remplacé ou réparé.
- Le transfert de risque est un autre mot pour désigner l’assurance. Dans notre exemple, il peut s’agir d’une police d’assurance souscrite à travers la fédération locale et qui couvre le paiement des factures médicales si, à cause du tapis déchiré, quelqu’un trébuche, tombe et se blesse.
Les installations et les activités
La plupart des risques auxquels nous pensons habituellement apparaissent dans le contexte de nos établissements et des activités de notre église. Vous pouvez facilement penser à des exemples ou à des risques dans le cadre de votre établissement, tels qu’un problème électrique qui pourrait entraîner un risque d’incendie. Un autre exemple pourrait être des dommages au toit qui provoqueraient des dégâts des eaux. Il existe des risques associés aux activités, tels que les risques liés au transport, et notamment la possibilité d’accident avec un véhicule se rendant à un événement. D’autres risques associés aux activités impliquent la possibilité que quelqu’un se blesse lors d’une activité telle qu’un camping ou une sortie dans un parc.Réfléchissez au sujet de ces dangers et mettez en place des plans pour évaluer régulièrement les problèmes d’entretien et les dangers pour la sécurité et les traiter à mesure qu’ils surviennent. Des ressources gratuites sont disponibles sur adventistrisk.org pour aider votre église à recenser les besoins d’entretien et les risques pour la sécurité concernant votre établissement et votre campus.
Travail avec des entrepreneurs et des tiers
Quels sont les risques et les bénéfices d’utiliser un entrepreneur ou un fournisseur au lieu de faire les choses par nous-mêmes ? Comme la plupart des associations à but non lucratif, les ministères doivent être très prudents dans l’utilisation de leurs fonds. Ceci est particulièrement vrai avec l’argent provenant de dons à l’organisation. Cela peut souvent pousser l’organisation à prendre des raccourcis pour « économiser de l’argent », en demandant à des bénévoles de faire des choses qui devraient être faites par des professionnels.Dans certains cas, l’éloignement d’un risque pourra être mieux contrôlé par notre organisation, même si cela doit s’accompagner d’une dépense initiale supplémentaire. Lorsqu’il s’agit de travaux professionnels à haut risque tels que la réfection de toitures ou des travaux d’électricité par exemple, il est préférable de faire appel à un entrepreneur plutôt que de le faire soi-même. Demandez à l’entrepreneur de vous fournir un justificatif d’assurance responsabilité civile, qui couvrira les dommages au bâtiment ou les blessures causées aux membres ou aux invités. Il devrait également disposer d’une couverture d’indemnisation des travailleurs au cas où l’un de ses employés se blesse en effectuant le travail. Leur assurance devra couvrir les cas de malfaçons des travaux qui causeraient plus tard des dommages ou entraîneraient des blessures.
Mais que se passera-t-il si vous avez dans votre congrégation un électricien professionnel qui est prêt à faire le travail gratuitement ? Au départ, cela peut sembler permettre une réduction significative des coûts. Cependant, votre organisation peut ne bénéficier d’aucune protection en cas de dommages au bâtiment du fait de ces travaux. Si ce travailleur bénévole se blesse au cours de ces travaux, vous pourriez également être tenu pour civilement responsable, sans pouvoir bénéficier des limitations qui accompagnent les indemnisations des accidents du travail.
Faire appel à un entrepreneur de bonne réputation représente souvent une meilleure façon de gérer les risques, même si cela s’accompagne d’une dépense initiale supplémentaire.
Fraude et détournement de fonds
Malheureusement, les ministères de l’Église ne sont pas exempts de fraudes et de détournements de fonds. En tant que dirigeant chrétien, vous avez le devoir d’être conscient de ce risque et de veiller à ce que des mesures appropriées soient prises pour prévenir ces faits.La fraude est une tromperie intentionnelle réalisée à des fins personnelles. Le « triangle de la fraude » fournit trois raisons pour lesquelles quelqu’un peut commettre une fraude dans votre église :
- Occasion : il a accès aux fonds de l’organisation.
- Pression : il doit faire face à des problèmes financiers personnels.
- Rationalisation : il en est venu à croire que prendre dans les fonds est justifié dans son cas.
Pour en savoir plus sur la prévention de la fraude et des détournements de fonds, notamment sur les contrôles internes, les signaux d’alarme à surveiller et d’autres sujets, veuillez consulter les ressources suivantes :
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- Article : Y a-t-il un voleur dans votre église ?
- Article : Détournement de fonds de l’Église
- La gestion des risques est l’un de ces domaines dans lesquels un pasteur ou tout dirigeant d’église peut bénéficier d’une formation continue. Cette discipline sert à aider le dirigeant de façon individuelle et le corps de l’église de façon collective à éviter les pièges coûteux ainsi que les regrettables distractions du travail de fond du ministère. En tant que pasteur, vous tenez un rôle de chef de file dans votre église et votre communauté. Vous êtes le berger de votre troupeau, le responsable de prendre soin de vos membres, dirigeants de ministères, bénévoles et de ceux que vous cherchez à atteindre dans votre communauté, et responsable de leur sécurité et leur bien-être.
Lors de la seconde partie de cette série, nous allons examiner des sujets essentiels et d’importantes possibilités de délégation et de collaboration pour garantir que la gestion des risques soit efficacement intégrée dans la culture de tous les ministères de l’Église.
Si vous avez trouvé cet article utile, pensez à en faire état à un pasteur ou un dirigeant qui, selon vous, pourrait trouver cette information utile.
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